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Réussir ses premiers pas en tant que manager

Chez Neocoop, Fabienne Puech, responsable administrative et financière, Patrice Corbière, responsable agrofournitures, Flavien Chamayou, responsable nutrition animale, Olivier Massoutie responsable collecte, Soukaïna Hitane, responsable des magasins, et Faustine Seguier, responsable qualité, ont reçu un accompagnement managérial de Un et Un font Trois.

Le cycle de vie des entreprises, coopératives ou négoces, s’accompagne régulièrement de la promotion interne de nouveaux responsables. Comment prendre ses fonctions dans un rôle managérial et quelles sont les clés pour bien encadrer et accompagner une équipe ?

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Départs à la retraite, fusions, réorganisations internes ou simples évolutions de carrière : les coopératives et les négoces agricoles sont régulièrement amenés à renouveler ou restructurer leurs équipes. À l’instar de Neocoop qui, née de la fusion de deux coopératives, a nommé six nouveaux responsables, ou encore du négoce VSN, dont le départ à la retraite de son dirigeant a conduit à la promotion interne de quatre salariés. Dans ces contextes mouvants, certains collaborateurs se retrouvent propulsés à la tête d’une équipe. Or être manager ne s’improvise pas. Fixer un cap, piloter une équipe, accompagner la montée en compétences ou encore adapter sa communication : voici quatre leviers essentiels pour réussir dans ce rôle.

1 Connaître les attentes de l’entreprise

Avant de manager, il faut savoir pourquoi on manage et dans quel cadre. « Avant tout, le manager doit connaître ce que l’entreprise attend de lui », insiste Olivier Claux, consultant et directeur associé de MG Consultants. Cela suppose de disposer d’une feuille de route claire : Va-t-il devoir recruter, préparer des départs à la retraite, accompagner un changement stratégique ? Pour quels objectifs ? Toutes ces informations doivent être formalisées afin d’éviter les zones d’ombre.

Le soutien du N + 1 est également fondamental au démarrage. « L’appui du supérieur hiérarchique direct est essentiel pour donner confiance au nouveau responsable », confirme Olivier Claux. Ce soutien doit être actif avec des échanges réguliers, des conseils, la validation de certaines décisions, etc.

2 Faire grandir son équipe

Et manager, ce n’est pas seulement piloter l’activité, c’est aussi animer l’équipe et la faire grandir. « En début de formation, je dis toujours : le rôle du manager, c’est de faire réussir les autres », rappelle Olivier Claux. Une responsabilité souvent sous-estimée à la prise de poste. « La plupart des nouveaux responsables sont conscients qu’ils devront piloter l’activité, fixer des objectifs, répartir les tâches, etc. Mais ils n’ont pas forcément conscience que le périmètre du poste est plus large et qu’ils ont un rôle à jouer dans l’évolution des compétences de leur équipe », observe-t-il. Or identifier les points de progression d’un collaborateur, organiser sa montée en compétences, que ce soit en transmettant soi-même un savoir-faire ou en sollicitant des ressources internes ou externes, fait pleinement partie de la mission.

Trop souvent, cette dernière mission est reléguée au second plan. Pourtant, elle constitue un puissant levier de fidélisation. « Quand un salarié sait qu’il va être formé, accompagné, il est beaucoup plus enclin à s’engager sur la durée », ajoute le consultant.

3 Adapter sa communication

De plus, un bon manager ne cherche pas à appliquer une méthode unique, mais à s’adapter à chacun. Cela implique de connaître son équipe pour identifier les leviers de motivation, le fonctionnement et le profil de ses collaborateurs. Certains seront sensibles aux objectifs chiffrés et au défi, d’autres auront besoin d’un cadre structuré, d’explications détaillées ou, à l’inverse, certains préféreront un objectif global sans se soucier du « comment ».

« Il y a ceux qui veulent qu’on tranche à leur place, et ceux qui préfèrent être impliqués dans la décision, poursuit Olivier Claux. Il existe aussi des profils plus créatifs, intuitifs, qu’il faut laisser s’exprimer. » Le rôle du manager est donc de moduler sa posture, sa communication et son mode de délégation à la diversité des profils. Cela suppose d’observer et d’écouter finement son équipe.

4 Maîtriser les outils

Enfin, le responsable doit s’appuyer sur les outils numériques. « Les entreprises disposent de logiciels de pilotage qui permettent d’analyser les données, de suivre la performance, de fixer des objectifs ou encore de détecter des écarts, précise Olivier Claux. La maîtrise de l’informatique est donc indispensable, d’autant plus qu’il y a de plus en plus de données dans les entreprises. Il faut pouvoir les comprendre et les croiser pour en tirer les bons enseignements. » Et comme ces technologies évoluent, il est essentiel de maintenir ses compétences à jour.

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